Malgré la crise et le contexte économique incertain, les Français seraient prêts à se lancer dans l'entrepreneuriat. C'est le constat du salon Go Entrepreneurs qui, associé à Bpifrance et OpinionWay, dévoile les résultats de son enquête. Résultats : près d'un Français sur quatre souhaite devenir entrepreneur.
Les études se suivent et se ressemblent. À quelques jours de l'ouverture du salon Go Entrepreneurs, l'événement dévoile son enquête sur l'envie d'entreprendre des Français. Associé à Bpifrance et à OpinionWay, l'événement Go Entrepreneurs, qui se tiendra les 5 et 6 avril prochains à Paris La Défense Arena, a mené une étude auprès de plus 1 300 Français afin de recueillir leur ressenti sur l'entrepreneuriat. Résultats : l'envie d'entreprendre est bien présente. Ainsi, près d'un Français sur quatre (24 %) aurait envie de créer une entreprise, d'en reprendre une ou de se mettre à son compte, soit près de 12,9 millions d’entrepreneurs potentiels. Une proportion encore plus élevée chez les jeunes de 18 à 30 ans puisqu'ils sont 49 % à être désireux d’entreprendre. Parmi eux, 42 % ont déjà préparé leur projet. L'enquête révèle également que l'envie de devenir entrepreneur est de plus en plus prégnante chez les femmes. Elles sont désormais 28 % à vouloir tenter l'aventure.
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Être son propre patron
Une envie d'entreprendre qui s'intensifie malgré la conjoncture économique incertaine. Quelles sont les raison qui incitent les Français à vouloir se lancer dans l'entrepreneuriat ? En premier lieu, l'envie d'être son propre patron et de prendre les choses en main (30 %). Faire un métier passion est également cité par les répondants, dont 32 % des jeunes. L'étude pointe également :
À l'inverse, le fait d'avoir un impact sur la société séduit peu l'ensemble des répondants (9 %) et à peine plus pour les jeunes (15 %).
Si un Français sur deux rêve d’entreprendre seul (46 %), ils sont nombreux à vouloir se lancer avec un associé (53 %), soit de leur partenaire (27 %) ou d'un autre membre de leur famille (14 %). 32% des hommes sont plus nombreux à vouloir entreprendre en couple (contre 24 % chez les femmes). Concernant le secteur d’activité, 52 % des Français désirent entreprendre dans le secteur dans lequel ils évoluent. D’autres préfèrent l’artisanat (42 %) ou l’hôtellerie/restauration (39 %).
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La peur de l'échec, un frein encore prégnant
Si l'envie d'entreprendre est là, les freins sont également bien présents. En effet, si 24 % des Français envisageraient d'entreprendre, ils sont 52 % à affirmer qu'ils feraient de bons entrepreneurs. Pour comprendre ce delta, l'enquête a étudié les différents freins qui retiennent les Français à se lancer. "Parmi ceux-ci, la nécessité d'une mise de départ conséquente fait partie des 'préjugés' les plus persistants autour de la création d'entreprise", affirme l'étude, avant de souligner :
Ainsi, les Français estimeraient qu'il leur faudrait un budget d'au moins 22 480 euros pour lancer leur affaire, or, il leur manquerait en moyenne 12 000 euros.
Un écart d'autant plus important chez les plus jeunes qui estiment le budget nécessaire à 17 000 euros alors qu'ils ne disposeraient en poche que de 4 600 euros. Autre frein : la peur de l'échec. Deux répondants sur trois se disent paralysés par la crainte de ne pas réussir. Là encore, la proportion est encore plus importante chez les jeunes, puisque plus de sept répondants sur 10 déclarent craindre l'échec.
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Un manque de transmission
Des freins qui s'expliquent selon les répondants. Une grande majorité s'accorde pour relever un manque d'esprit entrepreneurial encore prégnant en France. 17 % déclarent que leurs parents leur ont transmis cet esprit. Un chiffre qui atteint les 25 % chez les 18-20 ans. Irait-on donc vers un changement de mentalités ? À en croire les résultats de l'enquête, il semblerait que oui.
Ainsi, la moitié des Français serait prête à recommander la voie de l'entrepreneuriat à ses enfants. Malgré tout, les Français regrettent en majorité que le système scolaire ne prépare pas assez à la création d'entreprise (seulement 22 % pensent que c'est le cas). "Malgré des sujets persistants de peur de l'échec, l'envie d'entreprendre en France se porte toujours aussi bien !", souligne Marie Adeline-Peix, directrice exécutive, direction partenariats régionaux et action territoriale pour Bpifrance, avant d'ajouter :
Par ailleurs, le fait qu'ils soient de plus en plus nombreux à vouloir encourager leurs enfants à se lancer dans cette voie nous laisse penser qu'il s'agit d'un phénomène qui devrait s'installer dans la durée.
Toutefois, si les freins, notamment financiers, sont soulevés par les Français, ces derniers sont conscients des leviers et des accompagnements qui existent. 48 % des répondants identifient ainsi les aides financières comme dispositif sur lequel s'appuyer pour la création de leur projet. Les solutions de financement, quant à elles, comme les prêts participatifs ou les prêts d'honneur, sont également cités par 40 % des sondés.
