JFD a dédié son étude annuelle à l’entrepreneuriat féminin dans les start-ups à impact. Réalisée en partenariat avec EY et France Digitale, l’étude révèle que de plus en plus de start-ups à impact en France ont été fondées ou co-fondées par des femmes. Mais la parité est encore loin…
L’entrepreneuriat féminin évoluerait-il doucement mais sûrement ? Si la parité est encore loin d'être atteinte, les femmes sont de plus en plus nombreuses à passer le cap de l'entrepreneuriat, surtout quand il s'agit de projet ayant un impact social ou environnemental. Selon la 11e étude réalisée par JFD (Journée de la femme digitale), EY et France Digitale auprès de plus de 1 000 entreprises, 27 % des start-ups à impact ont été fondées ou co-fondées par des femmes. Un petit tiers des porteurs de projet donc. Cette proportion atteint 34 % quand les start-ups ont moins de 5 ans d'existence. Aussi, 14 % de ces entreprises sont dirigées par une femme (CEO). Si ces chiffres montrent que la parité est loin d'être atteinte, ils sont plutôt encourageants. L'étude analyse ainsi :
La représentation des femmes est supérieure à l'ensemble des start-ups tous secteurs confondus.
L'étude démontre également que ces fondatrices, étant plus soucieuses des impacts socio-économiques et environnementaux, attirent même davantage l’attention des investisseurs avec leurs start-ups. Delphine Remy-Boutang, Fondatrice JFD et Business Angel, détaille :
Cet engagement croissant des femmes est encourageant dans la mesure où les stratégies à Impact séduisent de plus en plus d’investisseurs.
Et cette dernière ajoute : "Cela laisse donc entrevoir, à terme, une représentation plus grande des femmes au sein de la tech française."
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Environnement et consommation
Selon l'enquête, 55 % des start-up ont été créées au profit de l'environnement, 30 % de l'économie et 15 % dans le social. Mais dans le détail, quels sont les secteurs qui attirent le plus d'entrepreneures voulant se lancer dans un projet à impact ? 48 % se lancent dans la consommation, 45 % privilégient le secteur de l'éducation et de la culture, tandis que 32 % axent leur projet sur l'économie circulaire. "Il est également intéressant de souligner qu'au sein du secteur de l'agriculture & alimentation, les femmes ont fondé ou cofondé 26 % des start-ups. […] Ce pourcentage augmente pour atteindre 35 % dans les start-ups ayant moins de 6 ans", insiste l'étude, avant de préciser :
Des signaux positifs, là encore très encourageants, car cela peut laisser supposer une vraie accélération de la représentation des femmes au-delà de l'économie et du social.
Côté profil, les fondatrices de start-ups à impact ne se lancent pas seules et elles le font, en grande majorité (80 %), en association avec un homme. 30 % des fondatrices ont réalisé des études d'ingénieures (contre 55 % des hommes). L'étude point également :
Dans les start-ups à impact, près de la moitié des fondatrices ont entrepris des études en écoles de commerce et de management contre 36 % des hommes.
Cette nouvelle étude est donc plein de signaux positifs pour les femmes et l'entrepreneuriat. Car comme nous l'écrivions dans un précédent article, les freins sont encore prégnants pour les futures entrepreneures. "On peut se féliciter de voir les femmes entreprendre dans des secteurs de plus en plus variés et fortement ancrés dans notre quotidien. Cela témoigne de la force de leur motivation et de leur volonté de peser dans les grands débats de société. Il s’agit d’une tendance de fond positive qui doit être soutenue et amplifiée", conclut Emmanuelle Ratsimialavahoaka, Senior Manager Audit chez EY.