En partenariat avec le Conseil du Commerce de France, Ankorstore lance l’Observatoire du Commerce indépendant. Menée auprès de 1 000 commerçants et 2 000 français, l’enquête fait le point sur la situation économique et les tendances du commerce indépendant. Explications.
Quel est l’avenir pour le commerce indépendant ? Ankorstore, marketplace dédiée aux professionnels, s'est intéressé à la vision du commerce indépendant et dévoile les résultats de son premier Observatoire du commerce indépendant, réalisé en partenariat avec le Conseil du Commerce de France. Parmi les enseignements clés, on peut notamment retenir que l'omnicanalité reste un modèle prioritaire à adopter selon 43 % des commerçants interrogés. Un modèle encore plus apprécié chez 53 % des boutiques de sport et loisirs et 45 % des magasins de décoration. L’expertise des commerçants est le deuxième point cité par les répondants.
Pour 45 % des commerçants, le commerce de demain doit proposer une offre pointue, avec des conseils précis et personnalisés
Du côté des consommateurs, trois aspects sont soulevés comme étant les valeurs ajoutées du commerce indépendant : le local, l'expertise et les conseils ainsi que l'exclusivité de l'offre. "50 % des Français considèrent que l'accès à une offre plus locale est l'une des principales valeurs ajoutées du commerce indépendant", insiste Ankorstore.
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Redynamisation des centres-villes
Parmi les tendances qui émergent, la diversification des activités semble être un point essentiel. 1 commerçant sur 5 prévoit de diversifier son activité durant l’année, "probablement pour multiplier les sources de revenus", souligne l'Observatoire. Un tiers des concepts stores et épiceries fines souhaitent se diversifier en proposant d’autres services avec l’ouverture de salon de thé ou de restauration. Les commerçants tentent aussi de s’adapter aux attentes des clients. 40 % des Français recherchent des petits prix et 55 % sont en quête du meilleur rapport qualité/prix.
Ainsi, 64 % des commerçants affirment avoir changé de fournisseurs en 2022 dont 30 % l’ont fait pour adapter l’offre à la demande des clients ou pour améliorer la qualité de l’assortiment de la boutique.
L’implantation dans les centres-villes est également une tendance. Selon 97 % des commerçants, peu importe leur localisation ou leur activité, jugent qu'ils jouent un rôle clé dans la redynamisation des centres-villes. 78 % des Français pensent même que les commerçants sont des vecteurs d’attractivité dans les centres villes. Malgré cette considération positive, plus de 4 commerçants sur 10 considèrent que les commerces indépendants sont nombreux à fermer et ne sont pas remplacés. Un léger tiers voient les commerces se renouveler avec de nouveaux concepts. Quant à la digitalisation, moins d'un commerçant sur deux (46 %) possède un site internet. Parmi eux, 44 % considèrent la vente en ligne comme n’étant pas pertinent pour leur activité. L'enquête analyse :
Plus la ville est peuplée, plus la digitalisation des commerçants progresse : 9 % des commerçants des villes de moins de 500 habitants possèdent un site contre 58 % pour les villes de plus de 200 000 habitants.
Si les commerçants n’ont pas de site internet, 77% sont présents sur les réseaux sociaux dont 90 % des boutiques univers enfants, concepts stores et des épiceries fines.
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Quid du contexte économique ?
Près de 3 commerçants sur 4 se déclarent impactés par l’inflation et l’augmentation des coûts de l'énergie. Plus de 80 % des répondants jugent la période comme tendue voire vraiment difficile. Dont 30 % des commerçants issus du secteur de la mode. 48 % des commerçants constatent une baisse de fréquentation, 47 % une chute du pouvoir d'achat et 42 % une réduction des marges. Autant de freins au développement de leur activité. Pour lutter contre la situation économique, plus d'un commerçant sur deux a augmenté ses prix en 2022. Mais ce n'est pas la seule action amorcée.
En effet, 31 % ont diminué leur stock, 28 % ont amplifié leur communication et leur présence digitale et 25 % ont agi sur leurs dépenses courantes (changement de fournisseur d'électricité, etc.)
Malgré ce contexte incertain, les commerçants peuvent rester optimistes quant à leur attractivité aux yeux des Français. 52 % en effet, qu'à prix égal, ils privilégient le commerçant indépendant plutôt que la grande distribution ou l'e-commerce.
