54 % des Européens affirment consommer des produits low-cost régulièrement

Marcelle Worah-Dacky
54 % des Européens affirment consommer des produits low-cost régulièrement

L’Observatoire Cetelem a publié son étude annuelle sur la consommation. Réalisée dans 15 pays européens en 2023, il en ressort que les Européens sont de plus en plus intéressé par le low-cost.

Ce n’est plus une honte d’acheter du low-cost ! Voilà l'enseignement de la dernière étude de l'Observatoire Cetelem, dont les résultats viennent d'être publiés. Flavien Neuvy, directeur de l'Observatoire Cetelem, souligne ainsi :

Fini le temps où le low-cost pouvait être vu comme une "maladie honteuse" de la consommation, dont on poussait les portes des magasins presque avec gêne, sans vouloir se faire remarquer.

Clairement, ce mode de consommation ne semble plus du tout être rejeté par les Européens. Avec une note moyenne de 6,5/10, le low-cost a plutôt une bonne image en Europe. 54 % des européens déclarent consommer régulièrement des produits low-cost. En France, 42 % des répondants en consomment régulièrement.

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Low-cost et pouvoir d’achat

Avec l’inflation et le pouvoir d’achat en berne, les européens se tournent vers les produits à bas prix. 83 % des Européens estiment que les enseignes low-cost sont mieux placés pour défendre le pouvoir d’achat. 64 % des Français partagent aussi ce point de vue. 51 % des Européens pensent que de plus en plus de consommateurs feront face à des difficultés financières et qu'ils ne pourront s'offir que les produits à bas coûts. Ainsi, plus de 4 sur 10 comptent accroitre leur consommation dans un futur proche. De plus, c’est la solution pour les ménages défavorisés. Toujours au niveau européen, 85 % de ces ménages pensent que le low-cost les permet de réaliser des achats qui autrement auraient un coût trop élevé. Les prix bas sont, selon les répondants, notamment présents dans trois secteurs : l’habillement (66 %), l’alimentaire (62 %) et l’aérien (58 %). L’alimentaire à bas prix est également très plébiscité en Europe.

En 2022, 41 % des interrogés affirment avoir augmenté leurs achats à prix réduit en alimentation (contre 34 % en habillement).

En France, c’est l’alimentation et le transport aérien qui dominent aux yeux des Français. Ces derniers sont 74 % à estimer que le low-cost prédomine dans ces deux secteurs d'activité. L'habillement (69 %) est le troisième marché le plus cité. Côté enseignes, Lidl (26 %), EasyJet (23 %) et Ryanair (18 %) sont les trois marques les plus nommées par les répondants français.

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La France, entre scepticisme et attractivité

Si l’image du low-cost obtient la moyenne de 6,5/10 en Europe, les Français sont plus sceptiques par rapport à son image et donne une note inférieure (5,9/10). En effet, seulement 37 % des Français ont l’intention de consommer, dans un avenir proche, davantage de produits low-cost. Parmi les freins avancés, plus de 4 Français sur 10 remettent en cause la qualité des services et produits low-cost. Certains les jugent comme étant dévalorisant (30 %). D’autres le consomment par contrainte (41 %). Néanmoins, 59 % des Français affirment consommer ce type de produits et services par choix (contre 55 % au niveau européen). "La France est un pays plutôt familier du low-cost", constate l'Observatoire Cetelem. Et l'étude précise :

Mieux identifié et surtout perçu comme plus développé qu'ailleurs en Europe, le marché pâtit toutefois d'une image contrastée limitant son attractivité auprès des consommateurs.

Les Français sont, de manière générale, très attirés par les prix bas. Leur première motivation ? Dépenser moins et gagner en pouvoir d'achat. Et les produits à bas prix ne sont pas réservés aux faibles revenus. Si, ces derniers sont 42 % à consommer ce type de produits, 40 % des ménages à revenus élevés l'affirment également. Les services et produits abordables séduisent plus de 6 Français sur 10. Le low-cost va-t-il se développer en France malgré les avis mitigés des consommateurs ? Pour 54 % des répondants, la réponse est oui ! Sans nul doute, avec l'inflation et les questions de pouvoir d'achat prégnantes sur les lèvres des consommateurs, les produits à bas prix ont encore de belles marges de progression en France, mais aussi en Europe.

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