Face à l'inflation, quels sont les comportements d'achats adoptés par les Français ? Le cabinet d'études et de conseil Elabe dresse un premier bilan. Résultats : les Français changent leurs habitudes, notamment sur les achats alimentaires.
Quel impact de l'inflation sur les habitudes de consommation des Français ? Les questions liées au pouvoir d'achat conduisent logiquement les Français à adapter leurs habitudes d'achat. Le cabinet d'études et de conseil Elabe vient de dévoiler les résultats d'une étude réalisée pour nos confrères de BFMTV. Résultats : nombreux sont les Français à limiter leurs dépenses pour boucler leurs fins de mois. 45 % se restreindre, dont 32 % déclarant être obligés de trouver d’autres sources de revenus. 13 % sont contraints de puiser dans leurs économies ou d’emprunter de l’argent. Si, malgré tout, 55 % des Français déclarent boucler leurs fins du mois sans se restreindre, plus de 8 Français sur 10 (82 %) n’arrivent pas à épargner. Elabe insiste :
La proportion de Français qui doivent se restreindre est plus importante dans les communes rurales et petites agglomérations (54 %) que dans les moyennes et grandes agglomérations (41%).
Si certains Français semblent moins impactés par l'inflation, 79 % déclarent toutefois faire attention à leur porte-monnaie et donc se serrer la ceinture. Une proportion qui est en baisse (-6 points) par rapport à la fin de l'année 2022. Un recul qui "s'observe principalement au sein des catégories les plus favorisées", souligne Elabe.
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Achats plus raisonnables
Principal axe de dépenses pour les foyers français, l'alimentation a fait les frais de certains arbitrages. Plus de 8 Français sur 10 confient avoir changé leurs comportements d'achats alimentaires ces derniers mois. "44 % des Français achètent des produits moins chers qu'avant et 30 % achètent en plus petites quantités", souligne Elabe. Et le cabinet d'étude ajoute :
L'ensemble des catégories de population sont touchées par ces changements de comportements, en particulier les femmes, les employés/ouvriers et surtout les Français qui doivent se restreindre pour boucler leurs fins de mois.
Pour sauvegarder leur budget, les Français se passent de la viande et du poisson. 43% déclarent ainsi renoncer ou acheter la viande en petite quantité tandis qu'un peu plus d'un tiers (34 %) adoptent le même comportement pour le poisson. Suivent ensuite les gâteaux et biscuits (27 %), la charcuterie (26 %), les produits bios (26 %) et les plats préparés (25 %).
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Les Français renoncent à certaines dépenses
Si l'alimentaire fait les frais des arbitrages des Français, les consommateurs n'hésitent pas à faire l'impasse sur d'autres habitudes pour préserver leur pouvoir d'achat. 81 % des Français déclarent ainsi avoir renoncé renoncer à au moins une dépense importantes (produits alimentaires, chauffage, don à des associations, santé, financement des études des enfants ou encore aider financièrement un proche). Du côté des "achats plaisir" également, les Français se restreignent.
Pour des raisons financières, nombreux sont les consommateurs à avoir renoncé, ces derniers mois, à faire du shopping (53 %), une sortie (49 %) ou bien à partir en vacances ou en weekend (45 %).
Une situation qui dure et face à laquelle les mesures gouvernementales sont jugées comme insuffisantes pour 46 % des répondants, même si elles vont dans le bon sens. "37 % considèrent qu'elles n'amélioreront pas du tout la situation en matière de pouvoir d'achat", conclut le cabinet Elabe. Autant d'éléments à prendre en compte, donc, en tant que futurs entrepreneurs si vous souhaitez vous lancer dans les prochains mois. Et adapter, si besoin, votre business model et votre prévisionnel.
