C'est la rentrée ! Et si c'était le bon moment pour entreprendre ?

Camille Boulate
C'est la rentrée ! Et si c'était le bon moment pour entreprendre ?

La période estivale a sûrement été propice à la réflexion et vous a permis d'y voir plus clair sur votre avenir professionnel. Avec, peut-être, l'envie d'entreprendre qui a émergée. Attention toutefois de ne pas prendre une décision (trop) hâtive. Retours sur les principaux conseils à appliquer avant de passer le cap.

Et si vous vous lanciez dans l'entrepreneuriat ? C'est peut-être la question qui a pu vous trotter dans la tête durant vos vacances estivales. Un déclic peut vous avoir conduit à prendre la décision. Bref, cette rentrée peut être LE moment pour vous lancer ! "La décision d'entreprendre peut en effet être actée pendant les vacances parce qu'une conversation, une réflexion ou une rencontre vous a donné le déclic", détaille Nathalie Carré, expert entrepreneuriat au sein de CCI France, avant d'ajouter :

C'est l'avantage de ces phases de repos : votre esprit est plus libre et certains échanges peuvent nourrir votre envie latente et ainsi lever certaines barrières.

Une vision partagée par Sylvain Bartolomeu, dirigeant associé du cabinet Franchise Management. "Les congés permettent de couper du quotidien et de se poser la question de si on est vraiment heureux dans ses projets ou si l'on a envie d'amorcer un virage. Mais ce n'est pas les vacances qui vont faire que vous prendrez la décision. Vous amorcerez certainement une réflexion qu'il faudra prendre le temps de laisser maturer."

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Ne pas aller trop vite

En effet, ne succombez pas trop vite aux sirènes de l'entrepreneuriat. Si la liberté et l'indépendance qu'offre la vie d'entrepreneur peut vous tenter, il est important de mesurer tout ce qu'implique de se lancer dans cette nouvelle aventure. "Cette envie ne doit pas être concrétisée simplement parce que vous en avez marre de votre patron. Cela ne doit pas être l'élément moteur, sinon votre projet ne sera pas émotionnellement bien construit", insiste Nathalie Carré.

D'où la nécessité de vous poser les bonnes questions et de faire le deuil de votre vie professionnelle d'antan, surtout si vous étiez salarié. "C'est une étape très personnelle et qui peut prendre du temps. Mais il est important d'être au clair avec ses motivations", ajoute Nathalie Carré. Aussi, ayez conscience que l'entrepreneuriat ce n'est du tout le même monde et que les codes sont différents. Sylvain Bartolomeu insiste :

C'est un saut dans l'inconnu. C'est un monde de compétition. Il faut accepter de rentrer dans l'arène.

Et ce dernier ajoute : "En étant son propre patron on peut avoir ce sentiment de liberté et d'indépendance. Mais n'oubliez pas : être entrepreneur c'est aussi être confronté à pas mal de moments de galère, avec des incertitudes au quotidien. Il faut donc bien réfléchir et être en capacité d'absorber ce stress."

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Quid de la conjoncture économique ?

Si l'envie d'entreprendre se fait fortement sentir et que vous vous estimez prêt à tenter l'aventure, la question de la conjoncture économique peut toutefois se poser. Le contexte inflationniste, la hausse des coûts de l'énergie et l'augmentation des loyers peuvent en effet vous freiner et vous inciter à retarder votre projet entrepreneurial ou tout simplement à vous faire renoncer.  "On peut considérer qu'il s'agit d'un contexte de crise mais on peut surtout se dire que c'est le moment pour innover et saisir des opportunités", considère Sylvain Bartolomeu. De son côté, Nathalie Carré assure qu'il faut revenir aux fondamentaux. "Il n'y a pas forcément plus de précautions à prendre en temps de crise mais bien travailler son projet est primordial. Et s'assurer qu'émotionnellement, être entrepreneur, cela nous plaît et fait partie de notre état d'esprit." L'experte rappelle de ne pas négliger la réalisation d'un business plan, quelle que soit votre activité. "La rigueur reste le maître-mot", insiste-t-elle. Si le climat socio-économique crée des incertitudes, il ne faut toutefois pas en avoir peur et ne surtout pas considérer cela comme un frein. Sylvain Bartolomeu analyse ainsi :

Il y a tellement d'inconnus dans un projet entrepreneurial qu'il faut accepter cette part d'aléatoire.

Et l'expert conclut : "En revanche, il faut être très bien avec soi-même et être capable d'assumer ce nouveau rôle d'entrepreneur." Une fois n'est pas coutume, pour parvenir à être bien dans vos baskets de chef d'entrepreneur et permettre de déceler tout votre potentiel : faites-vous accompagner et ne rester pas seul !

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