Lancé ce mardi 25 avril à Bercy, le Conseil national du commerce (CNC) est attendu par l'ensemble des acteurs du secteur. Au programme : réunions plénières et groupes de travail sur différents enjeux clés pour le commerce. Décryptage.
C'était l'une des mesures phares découlant des Assises du Commerce, organisées par le gouvernement fin 2021. Le Conseil national du commerce (CNC) est officiellement lancé, ce mardi 25 avril. Une première séance plénière se tiendra ainsi à Bercy, présidée par Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, et donnera le go à cette nouvelle instance. Calqué sur le modèle du Conseil national de l'industrie, en place depuis 2010, le Conseil national du commerce est largement attendu par l'ensemble des acteurs du secteur. "Au même titre qu'il existe un Conseil national de l'industrie qui a fait ses preuves, le CNC permettra de faire état des préoccupations et des défis à relever pour le commerce", a annoncé Olivia Grégoire lors d'un point presse. Et cette dernière a précisé :
Le Conseil national du commerce a une vocation : que le commerce soit pris en compte en amont de la conception des politiques publiques.
En effet, c'est l'un des points soulevés par l'ensemble des acteurs du secteur depuis longtemps. "C'est une reconnaissance importante et capitale compte tenu du poids du commerce dans notre économie. Il était temps", admet Olivia Grégoire.
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Séances plénières et groupes de travail
Au sein du CNC seront regroupés tous les acteurs du commerce au sens large : commerçants, fédérations et organisations professionnelles mais aussi associations d'élus locaux. "Tous les commerçants qui sont dans le quotidien des Français seront mobilisés. De l'acteur de proximité au géant de la grande distribution", déclare Olivia Grégoire. Seront ainsi présentes des enseignes comme Sandro, Système U, Kiabi, Leclerc, Grand Frais ou encore Leroy Merlin. Le CNC se réunira, tous les trimestres, lors de séances plénières. Une douzaine de groupe de travail se réuniront également régulièrement pour échanger sur des thématiques précises liées au commerce. "Tous ces groupes ont été conçus avec les acteurs du commerce afin qu'ils correspondent pleinement aux défis à relever", insiste Olivia Grégoire. La ministre a tenu également à souligner que la CNC aura vocation "à traiter les évolutions structurelles du commerce de demain et ne sera pas le lieu de commentaires d'actualité ou conjoncturels". Et Olivia Grégoire a ajouté :
Des sujets comme l'ILC seront évidemment évoqués dans le cadre du groupe de travail dédié aux baux commerciaux. Si des propositions doivent être prises sur le plan politique, nous l'annoncerons au moment voulu.
Plus globalement, Olivia Grégoire a souhaité préciser que le CNC a vocation à être un organe pérenne, "nourri des remontées des différents acteurs pour aboutir à des solutions consensuelles et applicables. C'est ensemble que l'on prendra des décisions pour améliorer la compétitivité en France."
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Répondre aux défis à venir
La ministre a tenu a rappeler les nombreux défis qui attendent le commerce et se réjouit qu'une instance puisse désormais regrouper tous les acteurs, quelle que soit leur taille mais aussi leur ancienneté. Parmi les principaux défis à relever, Olivia Grégoire entend faire de la transition écologique une priorité. Ainsi, le lancement du CNC se fera, mardi 25 avril, en présence de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Ce dernier, présent au point presse, a souligné l'importance de l'existence de cette nouvelle instance :
Participer au CNC c'est saluer l'arrivée d'un nouveau partenaire pour les élus locaux de manière à assurer l'attractivité et la cohésion des territoires.
Les deux ministres ont insisté sur l'importance des questions liées à la décarbonisation des magasins mais également celles dédiées au circuit court. "Le défi de la transition écologique est majeur. C'est pour cela que nous évoquons, dès le lancement du CNC, ces thématiques prioritaires", insiste-t-elle. La ministre a également pointé les questions liées à la compétitivité mais aussi aux compétences et donc de l'emploi comme étant d'autres questions à soulever lors des futurs échanges. "L'évolution des modes de consommation, axée plus sur l'usage que sur la propriété induit des transformations dans nos commerces", affirme-t-elle. Autant de questions auxquelles des réponses devraient être données dans les prochains mois.