D’après l’étude de l’Observatoire Cetelem sur l’alimentation, les Français se tournent de plus en plus vers de nouveaux services pour effectuer leurs achats alimentaires. Le plus apprécié reste la livraison de repas à domicile. Explications.
Les Français aiment cuisiner mais aussi se faire livrer leurs repas à domicile. C'est le paradoxe soulevé par l'Observatoire Cetelem qui vient de publier une nouvelle enquête sur les habitudes de consommation des Français. Résultats : pour 94 % des consommateurs, manger reste un plaisir. Si cuisiner reste également un moment apprécié pour une majorité des consommateurs, la livraison est une habitude désormais bien ancrée. Ainsi, 26 % indiquent utiliser plusieurs fois par mois les services de livraison de repas à domicile comme UberEats et Deliveroo. L'étude souligne :
Une habitude encore plus prisée chez les jeunes (48 %) et en agglomération parisienne (41 %).
56 % des répondants disent d'ailleurs ne plus pouvoir se passer des services de livraison à domicile. En moyenne, les Français y consacrent 83 euros par mois. Près 6 adeptes sur 10 y allouent même plus de budget que dans les sorties au restaurant. Les soirs de semaine, 47 % des Français se disent d'ailleurs davantage tentés par une livraison de repas plutôt que d'aller au restaurant. Et malgré les questions liées au pouvoir d'achat et l'inflation, les Français entendent continuer de profiter des services de livraison à domicile. 44 % des répondants assurent avoir intensifiés le recours à la livraison au cours des derniers mois.
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Les repas faits maison : une habitude ancrée chez les Français
Quand on interroge les consommateurs, le fait maison reste pour autant au cœur des habitudes. Si 80 % des Français aiment cuisiner, ils sont nombreux à indiquer connaître des obstacles au moment de s'y mettre. 48 % assurent ne pas avoir forcément d'idées tandis que 34 % confient manquer de temps pour réaliser des recettes. Ainsi, 55 % des consommateurs indiquent manger des repas faits maison tous les jours ou presque. La solution parfaite pour lutter contre l’inflation selon les répondants. En effet, 8 personnes sur 10 déclarent que les repas livrés restent une solution onéreuse. Pour les non-adeptes de la livraison, les Français ayant recours à ce type de services le font par "flemme". Ainsi, ils sont 52 % à estimer que les consommateurs veulent éviter d'avoir à cuisiner et 31 % à éviter d'avoir à sortir de chez soi. Deux raisons qui devanceraient même le plaisir (28 %). L'étude nuance pour autant :
Mais chez les adeptes de la livraison de repas, le plaisir est au cœur de la démarche (50 % des répondants) et dépasse nettement la facilité (ne pas avoir à cuisiner : 33 %, ne pas avoir à sortir : 28 %).
Malgré tout, les consommateurs ayant recours à la livraison admettent ressentir un sentiment de culpabilité. Ils sont ainsi 1 Français sur 2, adeptes de la livraison, à confier se sentir coupable de recourir à ces services plutôt que de passer eux-mêmes derrière les fourneaux.
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D’autres alternatives pour faciliter les achats alimentaires
Et la volonté de miser sur la livraison ne se cantonne pas aux plats préparés. Les Français sont aussi adeptes d’autres services facilitant leur quotidien, notamment pour les courses. Parmi ces services, on retrouve le drive, le click & collect ou encore la livraison à domicile. 60 % des Français affirment avoir eu recours à au moins un de ces services dans les derniers mois, et plus de 4 Français sur 10 assurent y avoir recours de temps en temps.
S'ils sont 56 % à indiquer apprécier se rendre en magasin pour faire leurs courses alimentaires, trois quarts des répondants assurent vouloir optimiser leur temps passé à faire des courses.
Sans nul doute, ces habitudes risquent de se confirmer dans les mois à venir. Ainsi, 40 % des répondants confient avoir l’impression d’avoir davantage recours à l'ensemble de ces services contre 21% qui ont diminué leur usage. Un succès d'autant plus notable chez les 18 à 24 ans, dont plus d'un tiers des répondants affirment vouloir consacrer plus de temps à d'autres taches. 32 % des plus de 65 ans plébiscitent également ces services pour ne plus avoir à porter les courses.