Après avoir travaillé 10 ans dans la grande distribution, Grégoire Leclercq s'est lancé dans l'entrepreneuriat. Il a d'abord fait le choix de la franchise avant de créer taobento, sa propre enseigne de restauration asiatique. Aujourd'hui, il est à la tête d'un réseau d'une dizaine de restaurants.
Grégoire Leclercq a toujours su qu'il deviendrait entrepreneur. Cet ancien cadre de la grande distribution confie ainsi d'emblée : "La création d'entreprise, c'est viscéral. J'ai toujours considéré mon statut de salarié comme une période transitoire", confie-t-il. Après dix années passées à des fonctions d'encadrement et à la direction de magasin alimentaire, Grégoire Leclercq se lance dans l'aventure. Il recherche d'abord une idée pour se lancer seul, puis se tourne vers la reprise d'entreprise. C'est finalement le modèle de la franchise qui s'imposera à lui. "J'ai eu un coup de cœur pour un projet et des personnes. Je suis ainsi devenu franchisé dans la restauration rapide, d'abord dans les sushis puis dans le domaine de la sandwicherie", explique Grégoire Leclercq. Son aventure de franchisé durera 5 ans. Face aux difficultés de son franchiseur et aux spécificités du marché, l'entrepreneur prend une décision : lancer son propre concept de restauration rapide, axé sur la cuisine asiatique au sens large.
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Large gamme et produits frais
En 2017, Grégoire Leclercq ouvre ainsi son premier restaurant taobento à Lille. Le fondateur explique ainsi :
Je me suis nourri de mon parcours de franchisé pour monter mon concept.
"Je ne voulais pas être monoproduit mais plutôt offrir un large choix à la clientèle. Le tout, en ayant une offre basée sur les produits frais et confectionnés en restaurant." Ainsi, taobento réunit sous le même toit de la cuisine japonaise, chinoise, hawaïenne, coréenne ou encore thaïlandaise. Pour développer sa marque, l'entrepreneur mise tout de suite sur la franchise. "Il n'y a rien de mieux qu'un entrepreneur aux commandes de son restaurant pour qu'il soit performant. Notre constat est simple : la proximité humaine est primordiale. Et cela n'était pas possible en succursale", estime le fondateur de taobento. Après avoir rôdé son concept avec trois restaurants en propre, reposant à la fois sur de la vente en libre-service et de la commande au comptoir, entièrement personnalisable, Grégoire Leclercq accueille donc ses premiers franchisés en 2021. D'ici la fin de l'année, le réseau devrait compter une dizaine de restaurants opérationnels.
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Responsabilité sociétale
L'un des fers de lance de taobento reste que 90 % de produits sont frais et confectionnés en restaurant. "Ma volonté n'était clairement pas d'excentrer la production dans des laboratoires ou des ateliers. Je voulais de la proximité produit et client", insiste-t-il. Une stratégie qui s'accompagne d'une véritable réflexion sociétale, chère à l'entrepreneur. "En tant que franchisé, je n'étais pas producteur mais distributeur. Je faisais que de l'assemblage, ce qui n'était pas vraiment stimulant. Quand j'ai créé taobento, j'ai vraiment voulu que mes équipes trouvent du sens à leur travail. Avec une cuisine faite-maison, vous offrez une variété de tâches qui font que les cuisiniers s'épanouissent. Et les résultats sont là : nous avons peu de turnover et nos équipes affichent un vrai savoir-faire", se réjouit Grégoire Leclercq.
De franchisé à franchiseur
Et pour s'assurer d'une homogénéité tant sur les produits que sur les services dans l'ensemble de son réseau, le fondateur de taobento a très vite compris qu'il fallait se structurer.
D'avoir été franchisé est une valeur ajoutée, clairement. Je me rends compte des erreurs à éviter en tant que franchiseur, car j'ai été de l'autre côté.
"Et une chose est sûre : j'ai vite réalisé qu'il fallait mettre les moyens pour que mes franchisés réussissent. C'était limpide dans mon esprit", confie Grégoire Leclercq. L'entrepreneur investit en embauchant notamment une dizaine de personnes pour accompagner ses franchisés et ainsi étoffer la tête de réseau. "Cela fait plus d'un an que nous développons tous nos services d'appui (produit, marketing, développement, administratif, etc.) La formation est également stratégique. Nos franchisés sont formés pendant 6 semaines et nous avons un programme e-learning permettant une mise à niveau tout au long de l'année des équipes", détaille le franchiseur.
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Être serein face à la concurrence
Autant d'aspects qui sont en mesure de rassurer le chef d'entreprise dans son développement. Mais aussi face à la concurrence. Car taobento évolue dans un marché de la cuisine asiatique ultra-concurrentiel, avec des acteurs bien installés sur le sol français, notamment en franchise. "On a tous nos cibles et nos positionnements. La concurrence ne me fait pas peur, au contraire. Je me nourris des expériences des uns et des autres. Je n'aurais jamais été entrepreneur si j'avais eu peur de la concurrence !" Le chef d'entreprise n'hésite pas à rappeler : "Entreprendre est un vrai parcours du combattant. Il faut donc voir la concurrence comme un accélérateur de tendances". Aux porteurs de projet, le fondateur de taobento conseille de ne pas tomber dans la facilité. "C'est une erreur que j'ai commise : être attiré par des concepts trop simples à dupliquer et donc qui n'avaient aucune valeur sur le long terme. Il vaut mieux choisir un concept un peu plus complexe, avec des process bien définis. C'est aussi comme ça que l'on se différencie de la concurrence !", conclut le chef d'entreprise.
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