Les jeunes et l'entrepreneuriat, une nouvelle histoire d'amour ? De plus en plus sensibilisés au modèle entrepreneurial, les nouvelles générations craignent moins de passer le cap. Décryptage.
Et si l'avenir professionnel des jeunes générations ne passait plus par le CDI ? Les derniers chiffres publiés par l'Adie et le Moovjee (Mouvement pour les jeunes et les étudiants entrepreneurs) prouvent que l'entrepreneuriat séduit de plus en plus les jeunes générations. Selon la nouvelle étude dévoilée par l'Adie, si 35,5 % des jeunes de 18 à 30 ans sont attachés au CDI, ils sont également plus d'un sur deux (54,2 %) à considérer qu'une vie professionnelle idéale passe par une expérience entrepreneuriale. 20,3 % souhaitent devenir entrepreneurs et rien d'autre, tandis que 15,7 % souhaitent être salariés et entrepreneurs en même temps. Enfin, 14,3 % voudraient passer d'abord par le salariat avant de tenter l'aventure entrepreneuriale. Au total, 68 % des jeunes veulent entreprendre. Un constat partagé par le Moovjee qui, dans son 8e baromètre "Les étudiants et l'entrepreneuriat", publié cette semaine. Dans cette nouvelle étude, le Moovjee souligne que 74 % des jeunes envisagent de créer ou reprendre une entreprise pendant ou dans les 5 ans qui suivent leurs études. "26 % l'envisagent même pendant ou juste après leur cursus", indique le Moovjee avant de préciser :
Ces résultats, jamais atteints, montrent que l'entrepreneuriat devient une voie d'insertion naturelle chez les moins de 30 ans.
Sans surprise, la nouvelle génération imagine des projets entrepreneuriaux en lien avec l'écologie. Ainsi, plus d'un tiers des répondants (33 %) souhaitent lutter contre le dérèglement climatique via leur future entreprise.
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Moins de craintes, plus d'accompagnement
Aussi, les jeunes auraient de moins en moins de craintes à se lancer. S'ils savent qu'entreprendre est loin d'être un long fleuve tranquille, la peur de passer le cap diminue. Selon le baromètre du Moovjee, 88 % des futurs jeunes entrepreneurs affirment avoir des craintes, soit 11 points de moins qu'en 2015. Et selon l'Adie, 57 % des jeunes estiment que le meilleur moment pour entreprendre reste de le faire avant 30 ans. 3 entrepreneurs sur 10 de moins de 30 ans ne sont d'ailleurs pas passés par la case du salariat. Malgré tout, si l'envie d'entreprendre est bel et bien prégnante, certains freins persistent, notamment financier. 51,9 % des futurs entrepreneurs estiment qu'il s'agit d'un risque financier, 33 % on peur de la complexité administrative et 29,7 % affirment avoir un manque de confiance en eux. Dans ce contexte, les futurs entrepreneurs comprennent qu'être accompagnés et mentorés est primordial pour la réussite de leur projet. Le Moovjee affirme ainsi :
La moitié des interviewés ont entendu parler du mentorat et 75 % de ceux qui souhaitent entreprendre aimeraient être accompagnés par un mentor. Ils n'étaient que 16 % en 2021 !
Et le Mouvement pour les jeunes et les étudiants entrepreneurs conclut : "Ce souhait est à mettre en parallèle avec le peu d'entrepreneurs accompagnés (15 %)." Du côté de l'Adie, 44,6 % des entrepreneurs estiment qu'il est préférable de se faire accompagner tandis que 23,5 % jugent cette étape indispensable. Pour plus d'un porteur de projet sur 4, recevoir les conseils d'autres entrepreneurs est un facteur déterminants pour réussir la création de leur entreprise. En un mot : constituez-vous un réseau et échangez sur votre idée !
